samedi 31 octobre 2009

"Walter, Retour en Résistance", le film qui énerve Bernard Accoyer

Fin 2006, protestant contre l'expulsion de sans-papiers et l'interpellation d'un militant du RESF, Romain Dunand, militant CNT, écrit à Claude Guéant (mentor de Sarkozy place Beauvau) "Voilà donc Vichy qui revient : Pétain avait donc oublié ses chiens!"  Le 9 mai 2007, trois jours après l'installation du président à l’Elysée, il est poursuivi pour outrageLe 26 novembre 2008, la Cour d'appel de Paris condamne Romain à 800 euros d’amende (dont 600 avec sursis) pour outrage à Sarkozy. Comparer la chasse aux sans-papiers aux pratiques en cours sous le régime pétaniste est devenu un délit. Un an plus tard, les chiens du maréchal aboient tellement à la mort qu'ils en réveillent le vieux chef collabo dans sa tombe. Vichy est revenu par la grande porte, tenue grande ouverte, et sans complexe, par l’UMP triomphante en perte de vitesse à cause des errements de son chef. 
Pour lutter contre les idées de MM. Besson, Guaino, Hortefeux et consorts, courez voir le film de Gilles PerretWalter, Retour en Résistance (sortie 4 novembre) qui démontre comment le pouvoir sarkozyste s'évertue à défaire tous les acquis sociaux obtenus en 1945 sous l'égide du Conseil national de la Résistance.

vendredi 30 octobre 2009

"Frénésie sécuritaire". Débat sur le délit d’outrage à l'Université populaire de Saint-Denis

Les amis d’Orwell (une émission de Souriez vos êtes filmés sur Radio Libertaire) organisent en novembre une série de débats sur le thème La frénésie sécuritaire.
Bourse du Travail. 9-11 rue Génin, 93200 Saint-Denis (Métro Porte de Paris).
.Jeudi 5 novembre, 19h. Délit d'outrage ou abus de pouvoir? avec Jean-Jacques Reboux (Codedo).  12 novembre. A qui profite la vidéosurveillance? avec Noël Le Blanc. 19 novembre. Face à la surveillance, les comportements qui dérangent, avec Anastassia Tsoukala, juriste et criminologue. 26 novembre. Société de contrôle, vers un nouveau totalitarisme?

300 € d’amende requis contre Siham, victime de violences policières poursuivie pour outrage pour avoir tiré la langue et craché par terre

30 octobre, 30e chambre du TGI de Paris, procès de Siham (témoignage), poursuivie pour rébellion et outrage. Interpellation sur la voie publique, de nuit, prélèvement d’ADN, violences exercées sur une femme par des flics machos [une femme, dans le cas de Siham], qui utilisent le délit d'outrage pour arrondir leurs fins de mois), l’histoire de Siham évoque celle d’Agathe (procès le 25 novembre), victime de violences par des policiers du même commissariat (rue des Orteaux, Paris 20e).

L’avocate de Siham a demandé la nullité de la procédure, au motif qu’au bout de 8 heures au commissariat aucune garde à vue n'avait été signifiée à sa cliente. Refus du juge, qui a procédé à l’examen de l'affaire au fond. La procureure a requis une amende de 300 euros. L'avocat des policiers, Me Agostini*, a demandé 450€ de dommages-intérêts pour le "gardien de la paix" Christiensen et 900€ pour la "gardienne de la paix" Moreiro).
DÉLIBÉRÉ le 18 décembre.

VERBATIM. Le président s’adressant à Siham: "Ce n'est pas très élégant de cracher par terre, mademoiselle, surtout pour une femme." On aurait aimé entendre la même intransigeance moraliste à l'attention de la "gardienne de la paix" Moreiro, disant à Siham "J’en ai rien à foutre de tes bijoux de merde" (avant de lui frapper la tête contre le mur).

* Me Agostini, qui semble s’être fait une spécialité de la défense de policiers "outragés" [dont les frais d’avocat sont payés, rappelons-le, par le contribuable], défendait déjà les gardiens de la paix Lapin et Moumou dans l’affaire qui les opposait à Yves Baumgarten (relaxé le 14 septembre).

vendredi 23 octobre 2009

Philippe Rey, préfet des Pyrénées-Atlantiques, n’aime pas qu’on lui parle de Vichy, et… qu’on affiche le sort fait aux sans-papiers

On connaissait la propension du préfet des Pyrénées-Atlantiques à porter plainte pour outrage contre les citoyens qui comparent la politique du gouvernement et du ministre Besson vis-à-vis des sans-papiers avec celle qui avait cours aux temps du régime de Vichy.
Voici que le vétilleux préfet, soutenu par le Bloc identitaire (groupuscule d’extrême droite), s’en prend [article Sud Ouest] à une fresque en faveur des sans-papiers reconduits à la frontière, peinte sur le mur des anciennes pissotières publiques de Billère (64). Le préfet, dénonçant le manque de neutralité du maire PS Jean-Yves Lalanne, a demandé au tribunal administratif de Pau de cacher à la vue du public le "mur des expulsés". Le juge des référés lui a donné tort. Mauvais joueur, le préfet Rey [qui vient de faire une entrée remarquée sur le site du webmestre du Codedo] a de nouveau saisi le tribunal.

Procès de Miloud Akli, victime de violences policières : le procureur requiert 4 mois de prison avec sursis… pour la victime

Le procès de Miloud Akli s'est tenu hier à Tours. Le procureur a demandé une peine de 4 mois de prison avec sursis. L'avocat des flics réclame 1.000 euros de dommages-intérêts. L’avocate de Miloud, Me Gaëlle Duplantier, a plaidé la relaxe. Délibéré le 12 novembre.
Interpellé le 7 juin au volant de sa voiture devant chez lui, roué de coups, traité de "sale Arabe", Miloud Akli, gardien d'immeuble, était poursuivi pour violences envers agent de la force publique et outrage. Témoignage VIDÉO sur son BLOG + sa réaction après son procès.

jeudi 15 octobre 2009

Plus que 2 mois pour signer la pétition!

La pétition demandant la dépénalisation du délit d'outrage et contre les violences policières a recueilli en 10 mois 13.000 signatures, ce qui lui donne un certain poids, mais est bien peu, au regard de l'intérêt suscité par ce délit jugé scandaleux, inique et attentatoire aux libertés par un nombre croissant de citoyens, et de la fréquentation de ce site, qui a dépassé les 50.000 visites en un an. Pour la signer, rendez-vous sur le site de la Ligue des droits de l'homme.

"Pour une dépénalisation du délit d’outrage" sur Facebook

Après le groupe Facebook CODEDO, créé il y a un an, le groupe Pour une dépénalisation du délit d’outrage vient d'être créé.

lundi 5 octobre 2009

Affaire Maria Vuillet : le CODEDO demande à la garde des Sceaux d'engager des poursuites contre le sous-préfet Lacave

Le 9 septembre 2009, la Cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe prononcée en première instance par le TGI de Paris, dans l'affaire opposant le sous-préfet d'Ile-de-France Frédéric Lacave à Maria Vuillet, qu’il poursuivait pour outrage. Ce jugement, qui met fin à un marathon judiciaire de deux ans (et quatre passages au tribunal pour Maria), est évidemment une victoire, et la preuve que justice peut être rendue, pour peu qu’on se défende. Nous estimons néanmoins que le sous-préfet assermenté Lacave, dont la totalité des frais de justice (comme tous les fonctionnaires de police ou préfets portant plainte pour outrage) sont pris en charge par l'administration (et par nos impôts), s'en tire à bon compte, alors qu'il s'est rendu coupable d’abus d'autorité, de dénonciation calomnieuse, et de sollicitation de faux témoignage (celui de son chauffeur). C'est pourquoi nous avons demandé à Mme la garde des Sceaux d'intervenir auprès du Parquet, afin que soient lancées à l’encontre de Frédéric Lacave des procédures de réparation des épreuves et préjudice dont Maria Vuillet a pu souffrir. Nous avons joint à notre courrier un exemplaire de la Lettre au garde des Sceaux pour une dépénalisation du délit d'outrage, à laquelle l'ex-garde des Sceaux Rachida Dati n'a jamais daigné répondre.
A lire sur Rue89, la tribune de Jean-Paul Desbruères, Chronique d'un acharnement judiciaire.