mercredi 23 décembre 2015

Quand Frédéric Péchenard, l'homme qui veut des tests salivaires de dépistage de cannabis dans les lycées, étouffait les poursuites pénales contre son fils

Frédéric Péchenard, n°2 de la nouvelle patronne de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, vient de présenter sa toute nouvelle mesure : des tests salivaires de dépistage de cannibis dans tous les établissements scolaires de la région. Cette mesure, qui suscite de nombreuses critiques, semble d'ailleurs mal engagée.
Gageons que les médias ne vont pas se bousculer au portillon pour rappeler la morale à géométrie variable de cet individu qui, en 2010, alors qu’il dirigeait la Police nationale, était intervenu auprès des policiers pour étouffer une affaire dans laquelle son fils aurait dû être poursuivi pour outrage.

Voici ce que nous disions à l’époque sur Mediapart et sur le site du CODEDO.
17 juin 2009, le fils de Frédéric Péchenard (directeur général de la Police nationale et ami d'enfance de Sarkozy), alors âgé de 16 ans, est arrêté par des policiers pour conduite en état d'ivresse sur un scooter. S'en suivent des insultes [Tu fais qu'un métier de con, je vais te muter à la circulation!], qui auraient conduit (pour le moins) n'importe quel citoyen lambda en garde à vue pour outrage.
L’affaire a été révélée par Le Parisien. L’OPJ de permanence cette nuit-là a reçu l'ordre de ne pas placer l'interpellé en garde à vue et de ne pas aviser la permanence de nuit du parquet. Cette affaire rappelle le cas tout récent de Gilles Dufeigneux, chef de cabinet adjoint du Premier ministre, également arrêté pour conduite en état d'ébriété, contraint à la démission mais non poursuivi, alors que son attitude était caractéristique d'un délit d'outrage.

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