dimanche 17 mai 2015

Classement sans suite des plaintes pour violences policières par la procure de la République de Nantes : écrivez à Christiane Taubira

À la suite du classement sans suite par la procureure de la République de Nantes, Brigitte Lamydes plaintes des blessés par la police à Nantes lors de la manifestation du 22 février 2014, plusieurs jeunes blessés, des membres de leurs familles et des amis proches ont écrit à la Garde des Sceaux, Mme Christiane Taubira, pour lui demander de donner une instruction ministérielle générale aux parquets afin d'ouvrir systématiquement des enquêtes judiciaires indépendantes en cas de violence policière ayant provoqué une infirmité permanente.
Les blessés, familles et amis vous invitent à poser maintenant un geste personnel simple et signifiant : imprimer chez vous cette lettre (deux pages en format PDF) et l'envoyer à Mme la Garde des Sceaux, après avoir ajouté votre signature manuscrite.
Le modèle de la lettre est à télécharger ICI.
La pétition demandant l'interdiction du flashball lanceur de balles de défense est ICI.

jeudi 7 mai 2015

Amal Bentounsi et Mathieu Rigouste témoignent au procès du Jura Libertaire, poursuivi en diffamation par Brice Hortefeux


Mardi 5 mai 2015 avait lieu devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris le procès du site Le Jura Libertaire, poursuivi en 2010 par le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux pour avoir repris l’intégralité d’un article paru sur le site Indymedia Grenoble [infos ici], dont quatre passages étaient jugés diffamatoires envers la police.
  La défense était assurée par Me Dominique Noguères, qui fut l’avocate de Hervé Eon dans l’affaire Casse-toi pov’ con! (à l’origine de l’abrogation du délit d’offense au chef de l’État, en mai 2013).
  La défense a cité deux témoins. Le chercheur en sciences sociales Mathieu Rigouste, auteur des livres L’ennemi intérieur et La domination policière : une violence industrielle, a rappelé le caractère "pro-actif" des BAC, sur le modèle de la Brigade nord-africaine, qui fut dissoute à la Libération. Pour lui, ce qu’on appelle "bavures policières" n’est que la concrétisation sur le terrain d’une légitimation de la violence policière utilisée à des fins politiques par les gouvernants, rendue encore plus opérante à l’heure de la mondialisation.
Amal Bentounsi
   L’autre témoin, Amal Bentounsi, la sœur de Amine Bentounsi, abattu d’une balle dans le dos par un policier le 22 avril 2012 à Noisy-le-Sec, a rappelé les circonstances de la mort de son frère et insisté sur les mensonges systématiques des policiers coupables de violences, en reprenant le cas de Pierre Cayet, récemment mort au commissariat de Saint-Denis (la version policière des faits s’opposant totalement à celle de la fiancée de la victime, présente lors de son décès).
La procureure a requis une amende de 200 €. Délibéré le 16 juin 2015.


  Urgence, notre police assassine
   Amal Bentounsi a été poursuivie en diffamation en mai 2012 par Manuel Valls pour avoir publié un clip dénonçant les violences policières sur le site Urgence, notre police assassine, créé par des familles de victimes de violences policières. La phrase "Si tu veux tuer quelqu’un en toute impunité, engage-toi dans la police" n’avait pas plu au ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Elle a été relaxée.
   Le procès de Damien Saboundjan, le policier meurtrier de Amine Bentounsi,  se tiendra du 11 au 15 janvier 2016 devant la cour d’Assises du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui vient de condamner un policier ayant blessé un jeune homme avec un flash-ball.