vendredi 27 août 2010

Décès de Jean-Paul Hébert, secrétaire général adjoint de la Ligue des droits de l’homme

Le Codedo vient de perdre un ami en la personne de Jean-Paul Hébert, économiste et secrétaire général adjoint de la Ligue des droits de l’homme. C’est grâce à son intermédiaire que la LDH hébergea notre pétition pour la dépénalisation du délit d’outrage, dont il fut l’un des premiers signataires. Il était également l’auteur de romans pour la jeunesse sous le pseudonyme de Hector Hugo.
Il est décédé le 21 juillet à l’âge de 64 ans. (lire les informations sur le site de la LDH)

Piqûre de rappel. "Le petit Maurice dans la tourmente" de Maurice Rajsfus

A l'heure où le sarkozysme aux abois livre les Roms en patûre à l’électorat frontiste, l’ami Maurice Rajsfus vient de publier aux éditions Tartamudo, une bande dessinée illustrée par Mario et Michel d’Agostini, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Le petit Maurice dans la tourmente raconte comment, âgé de 14 ans à l'époque, il échappa à la rafle du Vel d’hiv’, au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs furent arrêtés par la police française.
Maurice Rajsfus sera présent les 11-12 septembre au Village du livre de la fête de l'Humanité.
Voici la bande annonce du livre…



jeudi 26 août 2010

Paroles de résistance, Serge Portelli, magistrat, vice-président au Tribunal de Paris

Allocution prononcée par Serge Portelli sur le plateau des Glières.

mercredi 25 août 2010

Brandir une pancarte "Casse-toi pov’con!" devant l’Elysée n’est pas considéré comme une offense au président de la République

Hervé Eon avait été condamné à 30 euros d’amende avec sursis pour offense au président de la République (l'affaire est devant la Cour européenne des droits de l'homme). Le parquet vient de décider de ne pas poursuivre Jean-Jacques Reboux, interpellé et mis en garde à vue pour outrage au président de la République le 28 janvier 2010, pour avoir brandi devant les caméras du Parisien.fr une pancarte reprenant les mots du président Sarkozy.
Cliquer sur le document ci-contre pour lire le courrier du procureur de la République.

Communiqué des "5 de Pau" condamnés à 1.000 euros d’amende avec sursis pour outrage au préfet Rey

Nous vous remercions de votre important soutien qui nous a permis d'aller plus sereins à ce procès car nous étions portés par la vague, et cette mobilisation a certainement contribué à la modération du réquisitoire et du verdict.

Nous avions envisagé de faire appel pour ne pas "trahir" ce soutien et parce que nous pensions que la poursuite de la polémique serait utile à la défense des droits humains, et en particulier à RESF.

Après consultation de divers conseils et au vu des évènements et déclarations récentes, nous avons décidé de ne pas faire appel de ce jugement pour les motifs suivants :

– les chances (car il ne s'agit pas de justice au vrai sens du terme, mais d'un procès politique) d'être tous relaxés sont minimes.
– la comparaison entre le régime de Vichy et celui que nous subissons est reprise par des personnalités plus médiatiques, le relais est donc assuré sur ce plan.
– l'appel n'a de sens que si nous décidons d'aller jusqu'à la Cour européenne des Droits de l'Homme. Cette démarche mobiliserait encore des énergies (les nôtres et les vôtres) au détriment d'autres cas plus importants à défendre, et ne contribuerait pas de manière significative à la cause que nous défendons tous.
On n'oubliera pas votre solidarité qui nous a apporté chaleur et optimisme et qui a renforcé notre détermination.

mardi 24 août 2010

"Je demande que cesse le scandale des rafles" n'est pas considéré comme un outrage par la justice française

Valérie Martinez, qui avait eu l'outrecuidance d'écrire ces mots à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour protester contre l'expulsion d'une famille de sans-papiers albanais, a été relaxée le 12 août par la justice (lire ci-dessous). Il est donc possible d'envoyer un courriel reprenant ces termes aux préfets cautionnant les rafles. En revanche, les formules "cela rappelle une triste époque où l'on mettait les enfants dans les wagons", "comme Papon et ses chefs…", "voilà qui ressemble aux méthodes de la Gestapo", "cessez de vous comporter comme des bourreaux nazis", "En d'autres temps, d'autres fonctionnaires zélés ont obéi ainsi aveuglément, sans état d'âme… C'était à Vichy", sont facturées 1.000 euros par la justice française.

Six de Pau : cinq condamnations à 1.000€ avec sursis. Valérie Martinez relaxée

Le tribunal a rendu son verdict dans l'affaire des "six de Pau", soutenus par le CODEDO. Cinq des six internautes poursuivis pour outrage par le préfet des Pyrénées-Atlantiques Philippe Rey ont été condamnés à une amende de 1.000 euros avec sursis. Ils ont décidé de ne pas faire appel de la décision. La sixième, Valérie Martinez, a été relaxée. Compte-rendu dans Sud-Ouest.
Pour mémoire, les mots qu'il ne faut pas dire au vétilleux Philippe Rey.
Sur son site, la LDH Toulon rappelle fort opportunément qu'en 1995, comparer l’évacuation de l'église Saint-Bernard à la rafle du Vel d'hiv n'était pas un outrage. Albert Jacquard, poursuivi par le syndicat Alliance, avait été relaxé. Les temps ont changé, le sarkozysme nauséabond est passé par là…