mercredi 25 février 2009

Comment le flic de base utilise l’outrage pour couvrir ses accès de violences

Avignon, 3 mars : procès de Patrick MOHR, poursuivi pour outrage, rébellion et incitation à l’émeute, après avoir été violemment agressé par des CRS.
24 juillet 2008. Patrick Mohr, metteur en scène de théâtre de nationalité helvétique, assiste devant le Palais des Papes à un contrôle d'identité "au faciès" de musiciens noirs. Intervenant auprès des CRS, il est violemment agressé par ceux-ci et maintenu en garde à vue pendant 16 heures. La suite, il la raconte dans Chaque homme est une race, monsieur le policier, publié dans Libération en octobre 2008. Lire aussi l’article paru dans La Tribune de Genève. Patrick Mohr, qui a retrouvé 21 personnes témoins des violences dont il a été victime, a porté plainte contre deux CRS. Il est défendu par Me William Bourdon. Les deux CRS réclament chacun 3.800 euros de dommages-intérêts.
La procureure a requis une amende de 500 euros. Délibéré le 8 avril.
Compte-rendu de l’audience paru dans La Tribune de Génève.

Lyon, 3 mars. Procès en appel de Valérie, poursuivie pour rébellion.
Tout comme celle de Patrick Mohr, de Jean-Claude Lenoir (procès le 25 février), d’Yves Baumgarten (22 mai),  d’Agathe (8 juillet) ou d’Isabelle, condamnée à 3 fois 50 euros de dommages-intérêts le 11 février pour outrage à agents de la SUGE), c’est une histoire emblématique de ce cancer qui ronge la société française: les violences policières et tout ce qui caractérise un comportement policier de plus en plus répandu et banalisé: vexations, brimades, abus d'autorité, machisme, sexisme, racisme, homophobie, sadisme, comportement de petit-chef, esprit de meute, psychologie de cow-boy, etc. Le tout implicitement entretenu par les aberrantes politiques du chiffre imposées par le ministère de l’Intérieur, notamment depuis l’arrivée en 2002 de l’obsédé sécuritaire Sarkozy place Beauvau. Politiques qui ne font pas, loin s’en faut, l’unanimité chez les policiers, dont on annonce une manifestation monstre fin mars…
Pour lire le témoignage complet de Valérie : CLIQUER ICI.
Le Parquet a requis 400€ d'amende (contre 200 en première instance) et 600€ de dommages-intérêts par policier (300 en première instance). Délibéré fin mars.

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